dimecres, 10 de juny del 2009

Treball/Stress i percepció del stress (de Liberation)

Économie 10/06/2009 à 15h07
Travailler plus pour stresser plus

Quatre salariés français sur dix disent souffrir du stress au travail, d'abord parce qu'ils sont débordés, selon un sondage publié ce mercredi.

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C.B


Vous êtes une femme, cadre sup ? Vous faites partie d'une entreprise de plus de 150 salariés ? Vous avez du mal à dormir, des tensions musculaires, vous êtes irritable avec vos collègues ? Vous avez le profil type du salarié stressé, à en croire le sondage présenté ce matin par le réseau pour l'amélioration des conditions de vie au travail (Anact), en préambule au lancement vendredi de la «semaine pour la qualité de vie au travail».

Principal résultat de ce sondage réalisé fin mars auprès de 1000 salariés: quatre salariés sur dix se disent stressés, soit environ 8 millions de Français. Dont 13% très stressés. Et ce stress provient pour l'écrasante majorité d'entre eux de leur travail: parmi ces 41% de salariés stressés, 60% attribuent leur stress exclusivement au travail, et 38% l'expliquent conjointement par la vie professionnelle et personnelle.

Qui sont les plus stressés, quels sont les facteurs, comment les salariés font face ? Les grandes lignes du sondage.
Les femmes et les cadres en première ligne

Les femmes, habituées de la double journée, sont d'abord stressées par leur difficulté à concilier vie professionnelle et personnelle: elles sont 41% à attribuer leur stress à ces deux volets, contre 32% des hommes.

Sans surprise, les cadres se disent particulièrement stressés: 47% des CSP et 57% des cadres supérieurs. Ils avancent pour premier facteur de stress la charge de travail trop importante. Ils sont aussi les plus nombreux à se sentir seuls dans le travail (21% contre 15% pour la moyenne des salariés).
Trop de travail, trop de stress

Pour les cadres comme pour l'ensemble des salariés, la surcharge de travail est le plus souvent citées comme premier facteur. Suivent, dans la même ligne, le fait de devoir mener plusieurs tâches de front, le sentiment de ne pas être rémunéré à sa juste valeur, loin devant le manque de reconnaissance ou l'exigence de travailler plus par rapport à leurs capacités. Le manque de moyens et la flexibilité imposée sont aussi des facteurs très souvent cités.

Côté relations de travail, un tiers des salariés disent ne pas âtre suffisamment soutenus par leur patron.

Enfin, les nouvelles technologies (mail, iphone ou autre), parfois chronophages et qui induisent une disponibilité partout et tout le temps, sont citées par 20% des salariés sondés.
Je vais bien, tout va bien

La première réaction des salariés face au stress est de «faire avec», et ce plutôt seul. Un salarié stressé sur deux dit faire comme si de rien n'était. «Le stress n'est pas encore perçu comme un phénomène anormal dans le monde du travail. Pour certains, ça fait même partie de la noblesse du métier. Donc comme on trouve ça normal, on trouve ça normal de faire face seul», relève Jean-Baptiste Obéniche, directeur général de l'Anact.

Les salariés stressés se débrouillent donc en cherchant du soutien auprès de leur famille et en trouvant des dérivatifs dans des activités sportives ou artistiques, mais aussi dans des addictions (tabac, alcool, nourriture...).

Seuls 16% des salariés parlent du stress au médecin du travail, sans doute par crainte d'être jugés inaptes, avance l'Anact. Ils sont en revanche 26% à avoir consulté leur médecin traitant dans l'année, 39% chez les personnes stressées. Et pas moins de 14% des salariés disent suivre un traitement lié à leur état de stress.